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Merci Tour 2015

 

Selezione Articoli + Appunti di Viaggio

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

IL RESTO DEL CARLINO (Ed. Bologna 11.7.2015) - SUL PALCO SPLENDE UN SOLE NERO - Spoleto (Perugia) - Teatro Menotti, nella luce della sera, Juliette Gréco, 88 anni, intona Avec le temps, La chanson des vieux amants, Ne me quitte pas. Cerca il sipario e il buio, il silenzio. Merci è il Tour d'adieux che ti allunga la vita, il fil rouge, blue e noir, con le canzoni che ha amato, da Brel a Gainsbourg e Ferré che porta dopo i Due Mondi al Manzoni di Milano, lunedì.

Parla l'innamorata di Miles Davis, la compagna di bevute di Orson Welles, la musa di Sartre ("ha mille poemi nella sua voce"). Non siamo al Lutetia, l'albergo parigino dove ritorna sempre per ricordare gli anni dell'occupazione tedesca, e neppure nella sua villa a Saint Tropez, ma la voce, anche al telefono, è indimenticabile. Solo più nuda, coperta da una cipria leggera. Si alza il sipario, la storia comincia.

"Come Juliette Lafeychine è diventata Gréco? Non so, se sono qualcosa è perché voi, il pubblico mi ha fatto Gréco: mi verrebbe da dire come in una mia canzone: Je suis comme je suis".

Il mito femminino dell'esistenzialismo, all'inizio era una petit rat de l'Opera che aveva abbandonato la danza e voleva fare l'attrice drammatica. Mentre tutti pendevano dalla sua "faccia un po' strana", lei non faceva nulla.

"La mia infanzia è stata difficile, allevata dai nonni materni, con una madre assente, e quando a sette anni mio nonno è morto la mia infanzia è finita. Mamma è venuta a prendere me e mia sorella e ci siamo trasferite a Parigi. Io sono entrata all'Opera per studiare danza classica. Ma la guerra è arrivata e ho dovuto lasciare. Sono rinata il giorno della Liberazione, nelle strade di Parigi in festa".

Non dice di mamma e sorella, resistenti, deportate a Ravensbruck, del suo arresto nel 1942. Il rilascio e la sopravvivenza, come era lontana la Rive Gauche.

"Nel dopoguerra io non cantavo, la mia educazione era più classica, ma adoravo Charles Trenet (Brel è venuto dopo). Ascoltavo Edith Piaf, straordinaria, poi Billie Holiday, ma quando ho cominciato conoscevo pochissimi cantanti e canzoni. Avevo solo 19 anni e all'epoca eri poco di più di una bambina. Al Tabou c'era Boris Vian, poeta, discografico e scrittore, a cui ero legatissima, come una sorella. Suonava la "trompiniette" jazz, ma non era un trombettista straordinario". A differenza di Miles, il grande amore della sua vita, "non per il genio ma per come lui era: l'eleganza, la bellezza, l'armonia. Eravamo così giovani. Un giorno Sartre chiese a Miles: perché non l'hai sposata? E lui: l'amo troppo per renderla infelice. Sartre era un uomo divertente, allegro, al contrario di quel che si crede, formidabile. Molto gentile. Rideva molto".

Ha confessato di aver molto amato Brel, "quel Don Chisciotte alto, lungo e dinoccolato. Lucido, femminile, crudele". Di Gainsbourg aveva subito intuito il "suo essere di un altro pianeta, molto bizzarro, geniale". Un altro complice. Ha avuto corteggiatori potenti e famosi, tre mariti, fra cui Michel Piccoli, l'accompagna il terzo, pianista e autore, arrangiatore di Brel, Gérard Jouannest. Per il giovane Benjamin Biolay, che ha scritto per lei, è un "sole nero". Ancora terribilmente pericolosa.

Marco Mangiarotti

 

LA BANDE SONORE (Montréal 24.6.2015) - Plus tôt dans la semaine, elle avait refusé de parler d’adieux, insistant sur sa volonté de remercier, avant toute autre chose, le public. Une dernière tournée canadienne (Tadoussac, Montréal, Sherbrooke, Toronto) d’ailleurs sobrement intitulée Merci. Ovationnée dès son entrée en scène, Juliette Gréco a rapidement retrouvé l’éclat de ses vingt ans. La voix est là, l’énergie aussi. Et puis, il y a ce regard, si espiègle, et cette modernité qui lui colle à la peau. Une mise en scène simple pour un endroit prestigieux : l’interprète est simplement accompagnée de Jean-Louis Matinier, à l’accordéon, et de Gérard Jouannest, au piano. L’œuvre de Jacques Brel occupe la majeure partie du spectacle. De Bruxelles à Amsterdam, Juliette chante aussi Les Vieux, Ces gens-là, La Chanson des vieux amants pour ne citer que celles-là. Elle n’en oublie pas ses incontournables, du Un petit poisson, un petit oiseau à l’insolente Déshabillez-moi. L’œil coquin, les gestes riches. Elle sublime Avec le temps, de Léo Ferré, puis reprend Gainsbourg (L’accordéon, La Javanaise) avant de lui envoyer un baiser. Enfin, le tour de chant s’achève sur Le temps des cerises. De quoi rappeler la richesse de son répertoire. "On chante les chansons de plein de gens mais pas les miennes. Je ne sais pas pourquoi. J’aurais bien aimé. (…) J’espère que des gens prendront le relais. Je l’espère de tout mon cœur". Une soirée placée sous le signe de la jeunesse. Celle de Juliette Gréco d’abord, éclatante sur les planches de la Maison Symphonique de Montréal. Celle, à la fois étonnante et réjouissante, du public ensuite. De nombreux jeunes adultes avaient fait le déplacement, sans doute motivés par le côté dernière chance de voir et d’entendre cette éternelle Jolie môme.

 

L'OBS (29.4.2015) - Pour nous Juliette Gréco c'est une icône, un monstre sacré qui se tenait sous nos  yeux, qui a su traverser les époques et les tendances sans être désuète ou ridicule, année après année.

 

LA CROIX (26.4.2015) - La chanteuse a offert, à 88 ans, un magnifique récital, hélas légèrement écourté, faisant la part belle aux chansons de son ami Jacques Brel. Femme debout, chantant sans discontinuer jusqu’au bout de ses forces, mais maîtrisant parfaitement sa voix, ses intonations joyeuses ou tragiques. Magnifiquement expressive toujours... Ce tour de chant est comme un hymne à la vie, au spectacle, à la poésie des grands auteurs qu’elle a toujours autant de plaisir à chanter, même si elle aborde, à 88 ans, sa dernière tournée dans laquelle s’inscrivent déjà 25 dates. Le voyage, d’une année entière, l’emmènera le 4 mai à Tel-Aviv, puis au Canada, dans plusieurs pays européens, de nombreuses villes françaises, diverses salles parisiennes...

 

LA NOUVELLE REPUBLIQUE (26.4.2015) - Brel (Amsterdam, Les Vieux, bouleversants), Ferré (Avec le temps, Jolie Môme), Gainsbourg (La Javanaise), Gréco veut, pour sa tournée d'adieu, parler d'amour. Ce qui l'anime dit-elle, c'est "la passion des autres, la passion des poètes, des écrivains, des musiciens. Ça vous évite pas mal de choses, comme de chanter pour l'argent!". Refusant de donner le moindre conseil aux jeunes générations, elle glisse toutefois: "Il faut savoir dire non. A partir de là, c'est bon"...

 

FRANCE 3 (26.4.2015) - Séductrice malgré les années, toujours libre et audacieuse, à 88 ans, Juliette Gréco ose encore chanter Déshabillez-moi, un monument de la chanson française. Jacques Brel, Georges Brassens, Lèo Ferrè, Serge Gainsbourg, Boris Vian, Raymond Queneau... Les textes des plus grands auteurs français ont pris vie grâce à l'artiste. Même la nouvelle génération d'auteurs a travaillé pour elle: Abd al Malik ou encore Olivia Ruiz...

"On a l'impression que toute sa vie Juliette a chanté de la mème maniere. Eh bien pas du tout! Elle a la voix qui a changé, l'interpretation qui a changé, Et mème les intentions qui ont changé", observe le journaliste Bertrand Dicale, qui a consacré une biographie a l'artiste...

 

COURRIER PICCARD (18.2.2016) - La première soirée du festival Winter Groove (16/21 février) a tenu toutes ses promesses, mardi soir. Dans un théâtre plein (environ 600 personnes), Juliette Gréco a déroulé un répertoire à se damner : de Les Vieux à Ne me quitte pas, en passant par La Javanaise et Avec le Temps, il ne manquait pas une perle au collier de la reine. Reine de timbre – Ah cette voix unique et intacte ! – reine de jeu, avec ses mains qui esquissent des corps, reine de cœur, enfin, pour tous ceux qui ont frémi au coquin Déshabillez moi et fondu sur l’interprétation très incarnée de J’arrive, de Jacques Brel. Juliette Gréco a enchaîné 18 titres sans raconter sa vie entre les chansons, accompagnée par le pianiste Gérard Jouannest, son mari dans la vie, et l’accordéoniste Jean-Louis Matinier. Le public l’a saluée debout, en lui lançant des «Merci, merci», conscient qu’il avait partagé un moment unique, comme cette femme de 89 ans, au statut d’icône dans le Panthéon des artistes contemporains.